George Russell (Mercedes) a converti sa pole en victoire lors du Grand Prix de Singapour 2025, franchissant la ligne en 1:40:22.367 et devançant Max Verstappen (Red Bull) de 5,430 s ; Lando Norris (McLaren) complétait le podium. La course, disputée le 5 octobre sur le circuit urbain de Marina Bay, a été marquée par la consécration de McLaren au classement Constructeurs et par une altercation très commentée entre ses pilotes.
Déroulé de la course et moments clés
Russell avait signé la pole la veille et a mené la course de bout en bout, profitant d’un tour qualificatif exceptionnel et d’une gestion impeccable des phases de trafic et des vitrages de nuit à Singapour. Verstappen a longtemps résisté derrière lui avant d’abandonner l’espoir d’un dépassement décisif, tandis que Norris a mené plusieurs attaques sur la fin pour sécuriser sa troisième place.
La séance a alterné phases calmes et intensité : départ sans incident majeur en tête, mais dès le premier tour on a assisté à un accrochage entre Lando Norris et son coéquipier Oscar Piastri qui a alimenté les discussions d’après-course. Les équipes ont ensuite joué des stratégies de pneus et de gestion des arrêts aux stands adaptées à la nature piégeuse du tracé marin.
La polémique Norris–Piastri
L’un des sujets les plus commentés a été la manœuvre de Norris sur Piastri au premier virage : un dépassement agressif qui a frotté physiquement les voitures et clairement irrité le leader du championnat. Après examen, les commissaires ont qualifié l’épisode de racing incident — aucune sanction sportive supplémentaire n’a été prononcée — mais la tension interne chez McLaren était palpable, même si le résultat combiné (3ᵉ et 4ᵉ places) a permis à l’équipe de sceller le titre Constructeurs.
McLaren sacré : portée de la victoire
Grâce aux points récoltés à Singapour, McLaren a officiellement décroché le titre Constructeurs 2025 — un doublé significatif après leur succès en 2024 — confirmant la supériorité de leur package sur la majorité de la saison et leur profondeur de performance avec deux pilotes réguliers dans le haut du classement. Pour le championnat des équipes, McLaren pointe désormais très largement en tête.
Impacts sur le championnat pilotes
Sur le plan individuel, Oscar Piastri conserve la tête du classement pilotes après Singapour, mais la lutte avec son coéquipier Norris se resserre : Piastri compte désormais 336 points contre 314 pour Norris, Max Verstappen étant troisième à 273 points. George Russell remonte et consolide la position de Mercedes dans la lutte pour la place de dauphin au classement Constructeurs. Rappel : la saison compte encore plusieurs manches (Singapour était la 18ᵉ des 24 épreuves), la bataille pour le titre pilotes reste ouverte.
Autres faits marquants : pénalité et record
Lewis Hamilton (Ferrari) a signé le tour le plus rapide de la course (1:33.808 au 48ᵉ tour) mais a aussi reçu une pénalité de cinq secondes pour avoir dépassé les limites de la piste à plusieurs reprises, sanction qui l’a rétrogradé dans le classement final et alimenté le débat sur la sécurité des freins et le comportement en course lors des derniers tours.
Analyse technique et stratégique
Plusieurs équipes ont misé sur des stratégies de pneus contrastées et sur la gestion du trafic nocturne : la densité du peloton sur un circuit urbain serré rend les relais de pneus particulièrement critiques. Certaines décisions de départ (compounds choisis) ont influencé la première phase de la course et la capacité de défense des pilotes, tandis que la température et l’usure des freins ont encore une fois pesé sur les choix des ingénieurs. Les qualifications de Russell, impeccables, ont fourni la marge nécessaire pour contrôler la course en défense — un facteur décisif à Marina Bay.
Réactions et conséquences immédiates
- George Russell a salué une victoire qui « efface » quelques mésaventures passées à Singapour et qui confirme la compétitivité intermittente de Mercedes cette saison.
- Max Verstappen a reconnu des difficultés de mise au point sur cette piste mais s’est dit satisfait d’avoir maximisé le résultat du week-end.
- Chez McLaren, la joie du titre s’est mêlée à la nécessité de calmer les tensions internes : l’équipe devra maintenant gérer la rivalité Piastri–Norris sans compromettre l’ultime objectif individuel.
Ce qui vient ensuite
La saison reprend au Circuit of The Americas (Austin) pour le Grand Prix des États-Unis du 17 au 19 octobre 2025 : une manche qui pourrait redistribuer encore les cartes, notamment pour la lutte pilotes et la hiérarchie des équipes. Avec six courses restantes après Singapour, chaque week-end aura une importance stratégique pour les prétendants au titre.



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