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Champions League : Arsenal - Bayern 1-0

Arsenal inspiré, Atlético opportuniste, Liverpool en crise : Soirée de contrastes en C1

La 5ᵉ journée de la phase de groupes de la Champions League a offert une palette d’émotions forte pour les supporters européens : domination absolue d’Arsenal, suspense jusqu’à la dernière seconde à Madrid, mais aussi désillusion spectaculaire pour Liverpool à Anfield. Voici un décryptage match par match.


Arsenal 3-1 Bayern : la nuit parfaite des Gunners

Dès l’entame, le duel tant attendu entre Arsenal et Bayern Munich promettait, et il a tenu toutes ses promesses. À la 22ᵉ minute, Jurriën Timber ouvre le score de la tête, d’un coup de casque sur corner. Le Bayern réagit par l’intermédiaire du très jeune Lennart Karl, 17 ans seulement, qui égalise à la 32ᵉ minute, poussant la rencontre vers un bras de fer.

Mais la seconde période bascule et tourne à l’avantage des Londoniens. Remplaçant venu du banc, Noni Madueke marque à la 69ᵉ minute après un joli centre, avant que Gabriel Martinelli ne corse l’addition à la 77ᵉ minute, profitant d’une erreur de la défense bavaroise.

Avec cette victoire 3-1, Arsenal conserve un sans-faute : 5 matchs, 5 victoires, 15 points, un exploit qui les place seuls en tête du groupe et assure à terme une qualification quasi certaine pour les 8ᵉ de finale. Pour le Bayern, il s’agit de la première défaite de la saison toutes compétitions confondues, une première alerte pour une équipe pourtant habituée à dominer.

Ce succès reflète la profondeur de l’effectif d’Arsenal, la justesse tactique de l’entraîneur Mikel Arteta, et l’efficacité collective lors des temps forts, pressing, phases arrêtées, et changements intelligents ont fait la différence. Mais c’est aussi un avertissement pour le Bayern : sur un soir sans inspiration offensive et avec des erreurs défensives, la victoire n’est pas acquise.


Atlético Madrid 2-1 Inter : un final héroïque à Madrid

À Madrid, c’est un scénario plus dramatique qui s’est joué. L’Atlético ouvre le score très tôt, à la 9ᵉ minute, grâce à Julián Álvarez, qui trompe le gardien après un bon mouvement collectif. On pense alors voir un résultat maîtrisé pour les locaux.

Mais l’Inter Milan, dominé dans l’ensemble, parvient à revenir à la 54ᵉ minute par Piotr Zielinski, suite à un contre fluide. L’espoir renaît pour les visiteurs, et le match semble tout droit vers un partage des points.

Sauf qu’à la 93ᵉ minute, dans les toutes dernières secondes, alors qu’Inter paraît tenir ce nul, José María Giménez surgit pour battre le gardien d’une tête puissante et offrir un succès inespéré à l’Atlético (2-1).

Un retournement de situation dramatique, mais ô combien savoureux pour les supporters madrilènes. Leur club continue d’afficher une efficacité redoutable à domicile, où la pression du public et la solidité défensive font souvent la différence. Pour l’Inter, la défaite sonne comme un coup d’arrêt dans sa campagne européenne, surtout que la phase de groupes reste serrée.


Liverpool 1-4 PSV : Anfield sous le choc

À Anfield, c’est tout le contraste : après deux belles premières rencontres, les Reds connaissent la désillusion. Le PSV Eindhoven, pourtant outsider sur le papier, inflige un 4-1 cinglant à Liverpool FC, creusant un doute profond sur l’état de forme et l’équilibre défensif des Anglais.

Le match débute mal pour Liverpool : dès la 6ᵉ minute, Ivan Perišić convertit un penalty provoqué par une main dans la surface. Liverpool égalise peu après (16ᵉ minute) par Dominik Szoboszlai, mais sans vraiment rassurer.

En seconde période, la défense locale craque complètement : Guus Til marque à la 56ᵉ, puis Couhaib Driouech ajoute deux nouveaux buts (73ᵉ et 90ᵉ + 1), scellant un résultat humiliant pour les Reds (1-4).

Au-delà du score, ce match met en lumière des carences inquiétantes : erreurs défensives récurrentes, incapacité à gérer la pression, et absences de leadership sur et en dehors du terrain. C’est la troisième défaite en 12 matches toutes compétitions confondues pour Liverpool, une statistique préoccupante pour un club de ce standing.


Comment lire ces résultats dans le contexte européen actuel

Un vent nouveau souffle à Londres

Arsenal confirme qu’il n’est pas qu’un outsider charmeur, le club affiche désormais une maturité européenne, avec un effectif équilibré et profond. Cette victoire donne à la bande d’Arteta une marge de manoeuvre confortable pour la qualification, et pose la question de leur ambition : jusqu’où les Gunners peuvent-ils aller cette saison ?

Madrid : l’Atlético, roi du mental

À domicile, l’Atlético reste une valeur sûre de la C1. Cette victoire tardive face à un Inter pourtant solide prouve que l’équipe de Diego Simeone reste dangereuse, capable de compenser un manque de possession par un esprit de conquête et une défense regroupée. Ces caractéristiques pourraient jouer un rôle déterminant dans la course à la qualification.

Liverpool : un géant vacillant

La débâcle à Anfield pose la question de la stabilité du projet, tant sportif qu’institutionnel. La fin des certitudes pour Liverpool : fautes techniques, absence de cohésion, confiance ébranlée, la route semble semée d’embûches pour les prochaines semaines. Si rien ne change rapidement, la crise pourrait devenir structurelle.


Ce qu’il faut surveiller à venir

  • Pour Arsenal : confirmer contre les autres prétendants du groupe, une autre victoire mettrait la qualification quasi hors de portée.
  • Pour l’Atlético : rester concentré sur le moindre faux pas, leur calendrier sera moins clément en déplacement.
  • Pour Liverpool : trouver le bon équilibre défensif et mental avant les prochains matchs cruciaux. Sans rectification rapide, la saison pourrait basculer.

La suite de la phase de groupes s’annonce donc explosive, avec des enjeux élevés pour chaque club, le simple fait d’être présent à ce niveau ne suffit plus. Il faut aller chercher la victoire, avec caractère, stratégie, et sang-froid.


Bilan de la soirée

Trois matchs, trois histoires différentes, mais tous illustrant les paradoxes du haut niveau en Europe aujourd’hui. D’un côté, l’assurance et la maîtrise d’Arsenal ; de l’autre, la résilience d’un Atlético fidèle à ses principes ; enfin, la déroute d’un géant, Liverpool, en quête de repères.

Ces résultats rappellent que la Champions League reste l’épreuve du feu, où la forme du moment, l’équilibre mental et la profondeur du groupe peuvent faire basculer une saison. Ce 26 novembre 2025 restera gravé dans les mémoires, pour le meilleur, comme pour le pire.