Le 9/10 septembre 2025, la Bolivie a réussi l’un des retournements les plus surprenants des éliminatoires sud-américaines pour la Coupe du Monde 2026. En s’imposant 1-0 face au Brésil à El Alto, sur une pelouse située à plus de 4 150 mètres d’altitude, la sélection bolivienne assure sa place pour la phase de barrages intercontinentaux. Ce succès marque une étape majeure pour La Verde, et pose de sérieux doutes sur la stabilité du Brésil.
Le déroulé du match
La rencontre s’est jouée dans des conditions extrêmes, avec l’altitude comme facteur important. Dès la première période, la Bolivie a su résister aux assauts de la Seleção, profitant de moments clés pour faire la différence.
À la 45ᵉ minute + 4, un penalty accordé après une faute de Bruno Guimarães sur Roberto Fernández a permis à Miguel Terceros de transformer son tir au but, donnant l’avantage à la Bolivie juste avant la mi-temps.
En seconde mi-temps, le Brésil a tenté de réagir, multipliant les tentatives mais sans parvenir à pousser la Bolivie dans ses retranchements. Le gardien bolivien Carlos Lampe a réalisé plusieurs arrêts importants, notamment sur des tirs à distance, pour préserver l’avantage acquis.
Signification et conséquences
Pour la Bolivie
- C’est une victoire historique : Bolivie s’assure une place en play-off intercontinental, espérant ainsi retrouver une Coupe du Monde pour la première fois depuis 1994.
- Un exploit qui donne de la crédibilité à l’équipe emmenée par Miguel Terceros, auteur du penalty décisif, et à un collectif bien plus discipliné qu’attendu.
- Le climat de célébration est fort, notamment dans les hauts plateaux du pays, où altitude et soutien populaire renforcent l’importance sociale et symbolique de ce succès.
Pour le Brésil
- Même si la qualification directe était déjà assurée, cette défaite ternit la fin de campagne. Le Brésil termine 5ᵉ dans le classement sud-américain, ce qui constitue sa pire position historique dans ce format.
- Plusieurs critiques ont émergé après-match : conditions de jeu extrêmes, comportement des ramasseurs de balles, altitude, arbitrage — autant d’éléments qui alimentent une controverse sur l’équité du contexte de ce type de déplacement.
Analyse tactique
- Bolivie a su étouffer le Brésil en jouant bas, avec une structure compacte, limitant les espaces dans les zones centrales, et en profitant du jeu aérien et du ballon arrêté.
- Le Brésil, malgré sa possession majoritaire de balle (supérieure à 55-60 %), a manqué de tranchant offensif. Faible précision dans les derniers gestes, difficultés à casser les lignes défensives boliviennes, et parfois imprécision technique.
- L’altitude s’est imposée comme un facteur non négligeable : fatigue, adaptation au souffle, impact sur le rythme du jeu.
Perspectives
- Bolivie, maintenant en play-off, doit transformer ce succès en énergie pour la suite. L’adversaire en mars sera déterminé, et ce match pourrait servir de tremplin moral.
- Le Brésil, malgré la qualification assurée, devra corriger ses manques avant le tournoi mondial : efficacité offensive, mentalité dans les matchs difficiles, gestion des pressions extérieures.
- Ce résultat contribue aussi à la dramaturgie du football sud-américain, où chaque match à l’extérieur reste périlleux, et où les environnements hostiles et les conditions extrêmes continuent de jouer un rôle important.
Conclusion
La Bolivie a fait plus que gagner ce 10 septembre 2025 : elle a écrit une page d’histoire. En disposant du Brésil 1-0 dans des conditions compliquées, La Verde relance l’espoir et prouve que la combativité, la concentration au bon moment, et l’exploitation d’une opportunité peuvent surpasser les différences de réputation, de joueurs ou de ressources. Pour le Brésil, malgré le prestige, c’est un rappel que même les géants peuvent chuter face à des adversaires moins favoris quand tous les éléments ne sont pas en leur faveur.
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